Krimice Étape du 13 août

, par Sur Les Pas d’Iga

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Après le départ de Marie-Agnès et Jean-Yves, de Maryvonne et Michel, le groupe se retrouve à 13. A 9h00 rendez-vous en un point maintenant traditionnel de la Place de la République de Plzen où les attendent 14 Tchèques de l’Alliance Française.

Rendez-vous a été pris ce matin pour la visite d’une ferme de KRIMICE, à 5 km du centre de Plzen et à laquelle nous nous rendons en bus.
Le propriétaire de l’exploitation nous accueille dans un excellent français. Nous apprendrons au cours de la visite qu’il est marié à une française.
La famille du propriétaire a été expropriée sans indemnisation pendant la période communiste. Leurs biens (un "château" délabré, des bâtiments d’agro-alimentaire et 200 ha de terres) leur ont été restitués en 1993. Au démarrage, l’exploitation avait 300 vaches laitières. Cet élevage a du être abandonné, faute de débouchés. Le propriétaire a ensuite fondé une SARL gérant l’exploitation agricole constituée de 900 ha dont 700 en location.
Le matériel agricole dont elle est équipée comprend en particulier 6 tracteurs, dont 4 John Deere récents, 2 moissonneuses-batteuses de 7,5 m de largeur de coupe,….
La production est principalement céréalière : blé, orge, colza, avoine et sur 4 ha de choux.

Le gérant de l’exploitation est également propriétaire d’une choucrouterie alimentée par l’ensemble des producteurs de la région ; elle fonctionne dans les locaux d’une ancienne brasserie. Nous avons suivi le processus de fabrication : les choux sont lavés, émincés, foulés aux pieds et mis à fermenter, avec du sel et du cumin, dans de grandes cuves de mélèze où ils macèrent durant 2 mois. Ils sont ensuite conditionnés en sachets de 600 g.
La choucroute tchèque est très appréciée et ne manque pas de débouchés ; seule l’importance des coûts de transport par rapport au coût modeste du produit empêche un développement à l’exportation. Un autre problème majeur est celui de l’élimination des saumures résiduelles, ce qui limite la production.
Le gérant de l’exploitation est aussi propriétaire d’une pépinière- jardinerie, que nous avons rapidement visitée. L’ensemble fait travailler 50 personnes.
Depuis l’entrée de la République Tchèque dans l’Union Européenne, l’exploitation agricole bénéficie de subventions communautaires et nationales de l’ordre de 3000 CZK/ha/an.

L’après-midi est consacré à la visite des souterrains de Pilsen.
Ceux-ci se sont formés depuis le moyen-âge par le raccordement progressif de caves disposées sur 3 étages. C’est un labyrinthe de couloirs, caves et puits s’étendant sur 18 km sous la ville, à une profondeur de 8 à 12 m. Le niveau supérieur est encore utilisé comme cave ou brasserie par les habitants.
Le deuxième niveau que nous visitons servait d’entrepôt pour les aliments. Le troisième comporte un réseau de canalisations en bois de sapin datant du XVIème siècle.
Certains puits asséchés servaient de "dépotoir", et on y a retrouvé différents objets exposés sur le parcours de la visite (outils, céramiques, sculptures, verrerie…).
Un moulin à eau permettait, à partir de canalisations de remonter l’eau vers les fontaines de la ville.
Vers 17h00, tout le monde se retrouve dans les anciennes douves des remparts de la ville, transformées en parc, pour un concert donné par le 35ème régiment de Plzen.

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