D’Angers à Chenehutte-Trêves-Cunault Etape du 13 juillet

, par Christine

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Départ d’Angers sous le regard intéressé des motards : tout le monde sort ses engins des locaux et s’équipe avec casques et gilets jaunes puis vérification des pneus tandis que les motards sont en noir. Ils apprécient les cyclistes voyants et prudents. A nouveau, nous longeons le Lac de Maine et pause à Bouchemaine (on ne se lasse pas de ce lieu, certains même retenteront les toilettes (sans arrosage cette fois). Puis nous traversons le pont pour prendre la rive nord. A Sainte Gemmes on passe devant la maison des aliénés (dans notre jeunesse, on disait les fous). Christine découvre un lieu si souvent évoqué mais jamais vu. La bâtisse a tout l’air d’une belle propriété bourgeoise qui donne directement sur la Loire. Le site est magnifique. La Loire est grandiose, traversée par ses bancs de sable où se reposent quantité d’oiseaux (sternes, aigrettes…) trouvant refuge dans la quantité d’arbres ombrageant les îles. L’eau court tranquille laissant, ici et là, des retenues d’eau enfermées appelées boires. Ces boires sont des nids à poissons pour les braconniers ligériens. Quelques plates font de belles tâches noires parsemées à la surface. Un beau chemin à vélo longe un cours d’eau qui n’est plus le fleuve mais l’Authion et se nomme « La fosse de Sorges ». Nous quittons cette piste après avoir dit pas mal de « Bonjour » aux promeneurs, aux personnes âgées assises sur les bancs, pour qui nous sommes, sans doute, un spectacle dans leur journée contemplative. Renseignement pris, nous traversons un petit pont pour redescendre vers les Ponts-de-Cé, petite ville aux portes d’Angers qui mérite le détour et nous voilà sur la levée « la belle poule ». Attention, on retrouve le partage avec les voitures et c’est moins agréable, même si la Loire est toujours très près de nous, on roule à la file indienne. André (80 ans) a du mal à se discipliner et cherche à rouler en double, pour discuter sans doute… Il nous fait peur parfois.
A la Daguenière, on se refuse à prendre la voie vélo qui nous éloignerait du fleuve, de plus, nous rallongerait et sans doute nous obligerait à appuyer davantage sur les pédales : rien que le nom évocateur de « rue du Haut-chemin » nous dissuade. Et puis on a une bonne raison, les copains, Richard et André nous attendent à Saint-Mathurin avec le repas, et l’heure tourne. C’est vrai qu’on avait fait un arrêt à la sortie des Ponts-de-Cé pour visiter un jardin méditerranéen en surplomb de la Loire. On a admiré de belles agapanthes bleues, des lavandes, sauges… et en toile de fond, sur l’eau, une colonne de cygnes, ce qui est rare. Ils balaient et battent l’eau de leurs ailes en essayant vainement de décoller. De retour à nos vélos, quelle surprise de retrouver une équipée de vélos couchés, tricycles conduits uniquement par des hommes alors que nous nous sommes une majorité de femmes (la remarque vient d’eux, observateurs !). Ils nous immortalisent sur une photo qu’ils nous enverront. Dans l’équipe nous sommes heureuses de reconnaître un monsieur, rencontré l’année précédente sur le circuit de la Loire à Saint Florent-le-Vieil, et qui nous avait fait essayer son vélo et découvrir une vue imprenable sur le Cellier. Il se rappelle qu’on préparait le périple à vélo de Sylvie et Jean-Paul vers la République Tchèque (1500km) et s’enquiert du résultat. Le groupe d’hommes est en week-end de 4 jours et a rendez-vous à Thoureil. Nous les retrouverons plus tard. Ils nous font signe de les suivre car ils ont trouvé un couple d’angevins sur vélo couché qui leur propose en connaisseurs d’ouvrir le chemin. Bien sûr, très indépendant et surtout plus lent, notre groupe décline l’invitation et suit son propre rythme. On retrouvera leurs engins devant un restaurant de Saint-Mathurin tandis que nous pique-niquerons comme « d’hab », bravant la pluie qui voulait nous faire peur mais s’est éloignée très vite. Petit café au bistrot à tour de rôle pour garder nos vélos et André toujours blagueur nous avait fait croire qu’il n’y avait de la place que pour 9 personnes au bar ! En route pour Saint Rémy-la-Varenne. On traverse à nouveau la Loire, pour un retour rive sud. Arrêt à Saint-Rémy-la-Varenne pour la visite du prieuré. Certains restent dehors. C’est une association qui gère le site. Le président nous invite dans les caves, c’est rudimentaire. Il nous explique la découverte de ces pièces qui étaient habitées autrefois mais qui étaient cachées sous des remblais. Elles étaient habitées par des moines avant que la levée soit construite vers 1100. Ensuite, La Loire ne pouvant plus s’étaler rive nord est venue envahir le sud et il y avait plus d’un mètre d’eau dans le bâtiment. Le guide nous parle de Thoureil, la petite Nice de l’Anjou et de la maison des hollandais. On s’y arrêtera pour une petite visite et là, toujours captivés par la Loire, nous sommes intrigués par deux formes noires qui la traversent. Tout le monde y va de sa théorie : ragondins, castors, plongeurs avec tuba…On attendra qu’ils accostent sur la rive pour départager les parieurs. Et bien ce n’étaient que deux chiens noirs qui s’ébrouent gentiment et font bien rire toute l’équipe, la part de rêve s’est envolée. En route pour Gennes et, là, une forme à l’horizon nous fait penser à Jean-Paul et sa jument Iga. C’est en fait un couple qui encadre un cheval et traîne deux charrettes bien chargées de fardeaux très conséquents. Nos appareils photo font feu mais nos pèlerins ne s’arrêtent pas, on a juste le temps d’apprendre qu’ils viennent de Coblence (Allemagne) et rejoignent la Bretagne. Nous continuons vers Cunault mais pas par la route à vélo, jugeant celle longeant la Loire, plus directe. Arrêt incontournable pour visiter la Prieurale pendant une demi-heure. A 17h30, nous quittons la Loire pour rejoindre le gîte d’étape dans les terres. On ne sera pas déçu par le parcours qui monte, qui monte et même que certaines n’en peuvent plus et descendent de vélo (je ne donne pas de noms !). Enfin l’écurie car il s’agit d’un centre équestre que nous apprécions avec soulagement. Nous apprenons que ce lieu a aussi hébergé nos compatriotes Couëronnais amateurs de cheval. Richard et André déjà sur place s’amusent de nous voir arriver à bout de souffle. Ils ont sorti les victuailles du soir et chacun cherche son lit, mais là c’est la surprise car 14 personnes devront se partager la même pièce. Il semble que certaines n’auront pas beaucoup dormi, n’est-ce pas Béatrice ? En attendant, toutes les lessives sèchent à gauche et à droite et le repas sera bien apprécié.

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