Sortie vélo du 24 mars 2007

, par Sylvie

Notre toute première sortie à vélo le 24 mars 2007 afin de préparer la Marche des 7, 8 et 9 mai 2007 avec Iga et des marcheurs "La Gouërie - le canal de Nantes à Brest". Un parcours inoubliable de 70km, douloureux pour certains, mais ceux-là même deviendront les plus assidus des sorties vélo dans les prochaines années.

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LA SORTIE DU 6. 7. 8 mai 2007
En raison du second tour des élections présidentielles, le départ aura lieu de La Gouërie a 09h30, le 6 mai. Pourra participer à notre sortie toute personne à jour de sa cotisation, cette sortie n’est pas réservée aux actuels adhérents. La date limite d’inscription est fixée au 17 avril.

La sortie de reconnaissance du 24 mars

Une étude de l’itinéraire le mieux adapté pour l’attelage est à mener. Une reconnaissance du parcours à bicyclette aura lieu le 24 mars à partir de 09h30, départ de La Gouërie (prévoir le pique-nique). Telles sont les grandes lignes retenues lors de notre dernière rencontre par le bureau élargi.

Échanges de mails entre participants :
« Bon alors là il y a un problème !
Déjà qu’il n’y avait pas Fernand ni Firmin,
Alors s’il n’y a pas non plus Sébastien... »

Quand on partait de bon matin
Quand on partait sur les chemins
A bicyclette
Nous étions quelque bons copains
Y avait Fernand y avait Firmin
Y avait Francis et Sébastien
Et puis Paulette

Malgré quelques défections nous partîmes de bon matin.

Nous sommes le 24 mars 2007, Christine et Sylvie sont les premières arrivées à la Gouërie, le point de RDV. Le téléphone sonne, c’est leur cousine Fabienne égarée sur la commune de Tréillières, quelques indications l’orientent dans la bonne direction. Tout de même, les cousines décident d’aller à sa rencontre à pied. En chemin elles rencontrent (4 jeunes et ...) seulement Béatrice et Francis. Au bout de 10 minutes, Fabienne les rejoint. Pendant ce temps, Colette et Jacqueline ont déposé Jean-Paul, Bernard et les vélos. Nous voilà au complet. Les vélos sont déchargés des véhicules. Christine attelle son panier sur son porte-bagages.

Avant de donner le signal de départ, Jean-Paul nous offre un jus de pomme, Francis un café dans l’escargoterie devenue la Cuisine de Marthe (lieu où sont proposés des stages de cuisine). Francis ne manque pas de relever les dates et tente de nous entraîner dans cette galère mais ça ne prend pas, il n’y a pas d’amateur, il range, déçu, son précieux papier. Pendant ce temps, Bernard tente à plusieurs reprises de nous intéresser au plan de route sur lequel il a travaillé. Mais nous sommes dissipés.
Nous finissons tout de même par nous pencher sur le plan. Le parcours de la Gouërie à Grandchamps-des-Fontaines ne pose aucun souci à nos deux compères Bernard et Jean-Paul, ces chemins, ces monts et ces vaux n’ont plus de secret pour eux. Ils les parcourent avec Iga chaque semaine.
Le départ se fait vers 9h30, non sans que chacun fasse l’inspection des vélos de ses compagnons de route.

Francis nous distrait avec une blague carambar.
« Pourquoi le cheval est l’animal le plus rapporteur ?
Parce que si jument cheval dire à ma mère !!!!!!! »
Arrivés au carrefour de la Verdinère, nous prenons à droite (ce qui désole un peu Jean-Paul nous allons toujours à droite), nous nous dirigeons vers les Plesses-neuves, d’ailleurs certains commencent à se plaindre des leurs de fesses. Vers 12h45, nous avons pitié de Bernard qui crie la faim depuis 11h30. Fabienne nous trouve un chemin à l’abri des courants d’air et ensoleillé, nous pique-niquons au milieu du chemin.

Nous déjeunons sur l’herbe, sauf "ceussent" qu’ont mal aux fesses.
Le déjeuner englouti, quelques clichés pris, nous reprenons notre route. Remise en selle douloureuse pour les ischions de ceux qui n’ont pas de selle ultra confortable. S’ils avaient eu connaissance de la suite du parcours, à ce moment précis, ils auraient fait demi-tour.
Au bout de 15 minutes, nous nous égarons de nouveau dans ce qui semble être un raccourci, mais les deux chemins au choix sont sans issue. Quelques instants auparavant, nous sommes passés devant une ferme, là, Fabienne a repéré un gars patibulaire mais presque. Nous lui suggérons d’aller lui demander notre chemin. Elle refuse obstinément d’aborder le vieux gars, pas net, d’après elle. Francis va aux renseignements : grand bien lui fasse, il tombe sur une charmante vieille dame des plus agréable.
Le courant passe si bien (quel charmeur !) qu’elle décide de nous accompagner un bout de chemin et la voilà qui enfourche son vélo au moins aussi âgé qu’elle. Son allure nous décoche un sourire ; jugez vous-même : elle a au pied des charentaises, des chaussettes de laine jusqu’au genou et une jolie blouse en coton fleuri.

Francis entretient sans difficulté la conversation, lui parle de notre projet de revenir dans le coin avec une calèche et des marcheurs en mai.
Cette dame est ravie de pédaler en compagnie, elle regrette d’être toujours seule à vélo, elle qui en fait souvent pour aller voir sa fille qui habite Nozay.
Un moment elle nous dit « mais vous ne roulez pas vite » ; elle donne alors deux coups de pédales et la voilà 15 mètres devant nous, avec son vieux vélo, sans dérailleur et ses charentaises aux pieds. Inutile de vous dire que nous sommes écroulés de rire. Au bout de quelques km, nous nous séparons presque à regret. Mais d’autres aventures nous attendent.
Bout de Bois est seulement à quelques coups de pédales, il est 14 h et le ciel se couvre à en devenir noir, nous craignons une grosse averse et nous regardons où nous abriter le moment venu.

Nous savourons une pause bien méritée, les gars ont tout de suite remarqué le café restaurant du coin, mais pas de chance, il est fermé le samedi. Sur le canal, flottent deux immenses barges métalliques. Jean-Paul et Francis les font se cogner et cela produit un bruit de tonnerre. Béatrice est pressée de repartir, elle ne se plaint pas mais nous la soupçonnons de souffrir en silence malgré sa prise de dope.
Avec Bernard nous étudions le trajet du retour car Jean-Paul nous suggère de rentrer par Héric pour repérer un camping. Nous suivons son idée, le groupe suit très souvent les idées de Jean-Paul, il a très souvent de très bonnes idées, mais comme dit Bernard, « il faut les mettre en œuvre » et il semble que nous aimons ça. 14h30, avant de lever le camp, nous partageons notre dernière tablette de chocolat.

Nous revoilà en selle, à ce moment, nous ignorons qu’il nous faudra plus de 4h pour rejoindre la Gouërie. Le camping de la Pindière est facile à trouver : à Héric prendre la route de Faye et prendre la 1ère à droite. Le coin est agréable. Pour la suite, Bernard et Sylvie ont du mal à suivre la carte, soit il n’y a pas assez de route, soit il y en a trop.

Arrivés à un carrefour, il nous faudrait prendre une route en face, il n’y en a pas. Cela nous laisse perplexe. Nous tentons de trouver de l’aide auprès de Francis mais il prétexte ne pas avoir ses lunettes. Béatrice et Christine compatissent et aident Bernard et Sylvie à tourner la carte dans tous les sens, en vain. Sylvie opte pour la droite puis 1ère à gauche, personne n’ose la contredire, dommage. Dix minutes plus tard, il n’y a toujours pas de route sur la gauche. Jean-Paul file à vive allure droit devant, nous le perdons de vue, décidons de nous arrêter, une voiture arrive nous demandons notre chemin à ses passagers. Il faut nous rendre à l’évidence, faire demi-tour.
En attendant le retour de Jean-Paul (il n’a pas, de portable, enfin c’est ce que l’on croit à ce moment-là), mise en boîte de Sylvie par ses petits camarades, sur son sens de l’orientation. Il finit par nous rejoindre En route il a trouvé quelqu’un qui l’a renvoyé sur ses pas. Le convoi s’ébranle, le moral est dans les chaussettes, il y a pourtant un beau soleil mais nous avons tous mal au derrière et la fatigue se fait sentir. Nous pensons être arrivés à la limite de nos forces, mais non, il nous en reste assez pour aller encore plus loin. Christine a prévu d’appeler Jean-Marc à la rescousse, mais sa fierté l’a emporté sur sa lassitude, elle ira jusqu’au bout.
Enfin nous passons sous la voie express Nantes-Rennes et quelques kilomètres plus loin nous arrivons dans le bourg de Treillières soulagés ; nous connaissons du monde dans ce village, Jean-Yves et Marie-Agnès. Zut ! ils sont partis faire un raid dans le Sud de l’Algérie et ne rentrent que dans une semaine. Nous passons devant le Mairie, elle est fermée. Jean Paul et Bernard taillent le bout de gras pour savoir quelle route prendre pour rentrer au plus vite. Ils nous annoncent qu’il va falloir se faire une fois de plus la côte de Fayau. Béatrice, Christine et Sylvie la montent à pied, ce qui permet à Bernard et Jean Paul de se taper un cul sur le banc de l’aubette de bus financée par le conseil général. Francis les immortalise avec sa boîte à photo, Béatrice ne s’arrête pas, elle file comme le vent.

Deux papys papotaient papotaient pour se faire du vent, parlaient de la pluie et du temps.

(Dans les faits et la chanson, ils sont trois, le troisième prend la photo.)

Fabienne a pris place entre Jean Paul et Bernard, tout heureux d’être pris en photo avec une jeunette. Jean-Paul a préféré garder ses gants mais les commentaires vont bon train. Bon assez plaisanté, il nous faut repartir encore une fois. Une demi-heure plus tard, nous sommes à la Gouërie. Bernard, frais, comme un gardon, nous prend en photo. Nous sommes obligés de dire à Francis et Béatrice de sourire pour la photo mais leurs sourires ressemblent à une grimace de douleur.

L’équipée sauvage décharge les sacs et range les vélos dans les véhicules. Une fois tout bouclé, nous allons faire péter une bouteille du fameux jus de pomme de Jean Paul. Colette est là, elle nous attend depuis un bon moment, elle s’est occupée dans le jardin, y a fait des plantations.
Christine et Jean Paul font des étirements, de vrais pros. Francis grimace en s’asseyant, demande si quelqu’un a une bouée, Béatrice veut rentrer, quant à Fabienne, elle n’a pas perdu sa langue. Quand, tout à coup, notre Jean-Paul, à la surprise générale, sort de sa poche un téléphone portable (le sien) et le tend à Bernard afin de joindre Jacqueline I
Il est environ 19h30 lorsque nous quittons la Gouërie avec une seule envie, nous retrouver dans un bain ou sous une douche bien chaude et nous glisser sous la couette jusqu’au lendemain. Sauf pour Bernard qui veut aller au Fez noz avec Jacqueline, quelle santé !!!
Merci à Bernard et Francis pour les photos, à Jean-Paul pour le jus de pomme, à Christine pour les figues, à Béatrice pour le café et à Fabienne pour le chocolat.